Mme Kathryn Touré : L’Afrique doit puiser et adapter les connaissances disponibles aux besoins locaux et les transformer en produits et services utiles à la société May 7, 2009

L’Afrique invitée à favoriser le partage du savoir

Dakar, Sénégal (PANA) – Plusieurs hauts responsables dans la formulation et la mise en Å“uvre de politiques scientifiques et économiques ont appelé mardi en fin d’après-midi à Dakar à la mise en place d’un système de partage des connaissances en Afrique.

Selon un membre de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA), Mactar Seck, les pays africains doivent s’inspirer des autres continents, comme l’Europe et l’Asie, qui disposent de stratégies de management et de partage des connaissances.

S’exprimant au cours du deuxième jour de la troisième conférence “Knowledge Management Africa” (KMA), il a déclaré que: “le management du savoir accélère la compétitivité et nécessite un leader au plan politique ou institutionnel”.

Pour la directrice régionale de Centre de recherches pour le développement international (CRDI), Mme Kathryn Touré, l’Afrique doit bâtir un “système d’innovation composé d’entreprises, de centres de recherche, d’universités, de sociétés de consultance et d’autres organisations qui puissent puiser dans le stock des connaissances disponibles, les adapter aux besoins locaux et les transformer en produits et services utiles à la société”.

Le directeur de la Division des politiques scientifiques et du développement durable à l’UNESCO, Mustafa El Tayeb, a estimé que les systèmes de gestion du savoir constituent “le socle de toutes les sociétés développées”.

Invitant les pays africains à Å“uvrer à l’éradication de la pauvreté, il a souligné que la situation du continent pourrait s’aggraver si rien n’est fait pour inverser la tendance.

“En 1970, 11 pour cent de la population pauvre du monde vivait en Afrique, contre 56 pour cent en Asie et 30 pour cent en Asie du Sud- Est”, a affirmé M. Tayeb.

Il a indiqué qu’en 2000, 35 pour cent des pauvres vivaient en Afrique, soulignant que ce taux pourrait atteindre 68 pour cent en 2015.

La troisième conférence “Knowledge Management Africa”, qui prend fin jeudi, regroupe de hauts responsables de politiques scientifiques, économiques, des universitaires, des chercheurs, des représentants de la Société civile et du secteur privé.

La rencontre est co-organisée par l’Académie nationale des sciences et techniques du Sénégal (ANSTS), le Centre régional africain de technologie (CRAT) et la Banque de développement d’Afrique australe (BDSA).

Elle vise à élaborer des “approches collectives susceptibles d’assurer et de faire converger tous les efforts vers le développement durable de l’Afrique”.

Les deux premières conférences de KMA se seront respectivement déroulées en 2005 à Johannesburg, en Afrique du Sud et à Nairobi, au Kenya, en 2007.

Dakar – 06/05/2009

Source: panapress.com


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