L’université au service de la société October 30, 2009

Les participants à l’atelier [… organisé par l’Association des universités africaines (Aua)] pour le développement du leadership, ont plaidé samedi pour un établissement supérieur au service de la société. Pour le recteur de l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad), Abdoul Salam Sall, le rôle de l’université est de former des talents pour avancer dans la société de la connaissance. Ensuite, ces jeunes talents les mettent au service de la société en les distillant. Poursuivant son propos, le recteur de l’Ucad de donner l’exemple du Japon qui a mis en place une instance regroupant des universitaires et membres d’autres secteurs à savoir les entreprises. Ces derniers réfléchissent sur des modules d’enseignement, répondant aux besoins de la société japonaise.

Embouchant la même trompette, Kathryn Toure, la directrice régionale du Centre de recherches pour le développement international (Crdi), une structure canadienne ayant quarante ans d’expérience, estime que l’université doit cesser d’être seulement perçue comme un espace pour la recherche de la connaissance. Certes, la recherche est nécessaire, reconnaît-elle, mais elle est aussi un moteur pour la survie de la société, surtout face aux défis du développement en ce 21ème siècle. Son institution s’inscrit dans cette logique, a-t-elle révélé, pour sortir les recteurs du cadre universitaire, tout le temps isolés, afin de les mettre dans un environnement d’échange et de partage.

Venu présider l’ouverture, le nouveau ministre de l’enseignement supérieur et des centres universitaires régionaux (Cur), Ahmed Tidiane Bâ, n’ira pas par quatre chemins pour déclarer : « pas de développement en Afrique sans la recherche ». Pour lui, chercheurs et développeurs doivent se rencontrer. Le patron de l’enseignement supérieur a demandé que chaque mémoire de thèse soit une solution de développement. « L’université ne doit plus se retourner sur elle-même », a-t-il laissé entendre. Ce faisant, il a plaidé pour une place d’observateur à l’Association des universités africaines (Aua) au niveau de l’Union africaine (Ua). « Sa présence est indispensable », dit-il. Le ministre de l’enseignement supérieur et des Cur dit attendre avec impatience les conclusions issues de leur rencontre pour son application. A l’en croire, le gouvernement, par sa voix, est très intéressé. Ce séminaire atelier qui se tient dans un hôtel de la place doit durer une semaine du 17 au 25 octobre.

Papa Massar Sow

Source : Le Matin du Lundi 17 octobre 2009 / n° 3805

[ Télécharger ]

Leave a Reply